Pour « Lisez-vous le belge ? », quatre poètes et quatre poétesses ont réalisé une œuvre qui témoigne d’un certain rapport au livre et à la lecture, avec parfois un clin d’œil à leur belgitude. Chaque texte poétique est accompagné d’une consigne et vous invite à votre tour à jouer avec les mots, rêver, cogiter. Prêtez-vous au jeu et, si vous le souhaitez, partagez vos productions sur les réseaux de la campagne, accompagnées du hashtag #Lisezvouslebelge !
Découvrez le texte d’Olivier Terwagne, marque-l’âme
Je ne tourne pas la page
car elle ne brûle pas
les bulles dans la marge
aux frontières de tes doigts
que cache-t-on au juste
quand on se met à nu ?
sans demander des comptes
aux petites histoires qu’on se raconte
mon cœur canicule
dans ce “train qui ne circule-
ra pas ce jour” de fête nationale
à l’arrêt Louvain-la-plage sans mer du Nord
un voyageur me dit « tu habites un pays
artificiel car la langue y est plurielle
la grande Histoire touche à l’identi-
taire » – je dis, l’essentiel s’écrit
dans les mots secrets
sacrés de nos folklores
vois ces villages où veillent
les paysages de l’enfance
l’anthologie de chaque vécu
hante les visages palimpseste
une inconnue reste en tête
faut-il gratter les strates
les livrer -sans menottes – aux récits
-dives oubliettes-
ou trier le bon grain
de l’ivresse?
le livre reste ouvert comme une blessure de guerre
avec un marque-l’âme qui nous rassure…
👀 Retrouvez dans ce poème les termes suivants :
- 6 mots faisant partie du champ sémantique du livre, dont une technique inventée par les moines au Moyen Age
- 4 mots empruntés au champ sémantique du corps
- 1 mot inventé (ou néologisme)
- 1 proverbe détourné
Une fois que vous avez réussi à les identifier, utilisez-les pour recomposer un autre poème. La forme est libre, mais attention tous les éléments doivent s’y trouver. Partagez vos solutions et vos créations sur les réseaux de la campagne avec le hashtag #Lisezvouslebelge !